CULTURE

Vernissage de l’exposition collective « Rencontre d’ici et d’ailleurs »

Une exposition collective réunissant les oeuvres et installations contemporaines de six plasticiens et designers algériens, repoussant les limites de la peinture et de la photographie classique, a été inaugurée samedi le 12 octobre 2019 à Alger.

 

Intitulée « Rencontre d’ici et d’ailleurs », cette exposition est organisée par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) à la villa Dar Abdeltif.

 

Le plasticien algérien Tarik Mesli a dévoilé pour l’occasion sa dernière installation intitulée « Amour général » où il a recréé un jardin de roses inondé de lumière dans les ateliers de Dar Abdeltif.

 

Cette création est augmentée d’inscriptions et de fragments d’un projet en cours dédié aux massacres du 17 octobre 1961 et particulièrement inspiré par la chute des manifestants jetés dans les eaux de la Seine, à Paris, etintitulé « Nous ne sommes pas des oiseaux ».

 

Designer et architecte de formation, Liess Vergès propose une installation où photographie, architecture, design et peinture se rencontrent pour célébrer le patrimoine et l’archéologie.

 

Dans cette œuvre, évoquant un chantier de restauration ou un site de fouille archéologique, trône un grand format intitulé « Medusa ».

 

Ce montage photo montre des ruines de bâtisses de la Casbah d’Alger avec des insertions de méduses, le tout donnant l’impression d’un patrimoine immergé comme pour souligner l’échelle du temps et de la dégradation.

 

Fondatrice d’une école d’art et de tapisserie d’art contemporain, Khadidja Seddiki propose aux visiteurs des toiles évoquant la lumière, la terre et le végétal, habillées de fils de tissage croisés dans des œuvres comme « Sonate d’Espoir », Horizon écarlate », ou encore « Partition manuscrite », des peintures où la calligraphie est également très présente.

 

Dans un registre plus numérique, Nadia Spahis porte un regard particulier sur l’enfance et son rapport au monde virtuel, à travers des photographies de classes d’école volontairement pixélisées et portant des incrustations de symboles de jeux vidéo pour montrer une l’exposition des enfant aux technologies et qui peut s’avérer nuisible pour son équilibre et son développement.

 

L’artiste présente ses œuvres dans une reconstitution d’un jardin, volontairement artificiel.

 

Le Arezki Larbi expose pour sa part une série de vingt portraits abstraits, entre artistes, sportifs et autres personnalités ayant marqué le peintre.

 

Détournant des œuvres et photographies connues, Noureddine Benhamed interpelle le visiteur avec une mise à jour de ses œuvres sur l’injustice, la mémoire et les blessures individuelles et collectives. L’artiste remplace le fusil du combattant par le logo de Facebook, réinvente les paquets de cigarettes avec l’inscription « Vivre tue » ou encore actualise des clichés des années 1960.

 

L’exposition  « Rencontre d’ici et d’ailleurs » est ouverte au public jusqu’au 24 octobre.

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