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Accords d’Evian: la perspicacité du négociateur algérien au centre d’un film documentaire

Le ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit a réalisé un film documentaire dans le cadre de la commémoration du 60e anniversaire des accords d’Evian (19 mars 1962-2022), intitulé le négociateur algérien retraçant un tournant décisif de la lutte du peuple algérien couronnée par le triomphe de la cause algérienne.

Réalisé par Tayeb Touhami, ce documentaire de 52 minutes met en exergue, à travers des témoignages de moudjahidine, politiciens et historiens, le rôle majeur du négociateur algérien dans les diverses étapes de négociations avec le colonisateur français, ayant donné lieu à la victoire de la cause nationale juste et à l’organisation d’un référendum d’autodétermination suivi d’un cessez-le-feu et la proclamation du recouvrement de la souveraineté nationale le 5 juillet 1962.

Les témoignages de Redha Malek, Hocine Benmaalem avec d’autres enseignants et historiens tels que Amar Rakhila, Omar Boudhria et Mohamed Abbes ont souligné que le négociateur algérien incarné par les meilleurs enfants du  pays, est convaincu de l’indépendance, et en dépit des manœuvres et de la ruse de la partie française dans le traitement des questions sensibles, est resté fidèle et ferme à ses positions, lui qui a grandi en faisant face aux difficultés et a appris de l’école du Mouvement national et de la Révolution algérienne, d’où le fruit de ces négociations.

Après un long et pénible périple pour arriver aux accords d’Evian et au recouvrement de l’indépendance, les négociations sont passées par des phases difficiles en raison du faux-fuyant et manque de sérieux du colonisateur français ainsi que ses tentatives d’affaiblir la guerre de libération, selon les témoignages qui ont affirmé que la France n’a pas supporté l’idée de négocier avec des hommes qu’elle a mal traités mais au final s’est pliée au fait accompli et s’est vue obligée de s’asseoir avec eux autour d’une même table et c’était eux qui ont géré la rencontre et le dialogue.

Le film documentaire met en avant la perspicacité des négociateurs algériens qui n’ont renoncé, lors des négociations avec le colonisateur, à aucune parcelle de notre pays ni à son intégrité territoriale, à un moment où la diplomatie algérienne obtenait davantage de soutien international et œuvrait pour le raffermissement des liens d’amitié, même avec le principal allié de la France, les Etats Unis.

Dans le but de faire la promotion de l’étape charnière des négociations dans le processus de la guerre de libération nationale, le documentaire retrace les différentes étapes des négociations d’Evian, à commencer par les réunions secrètes tenues au Caire le 12 avril 1956, puis à Belgrade le 25 juillet de la même année, en passant par les « Pourparlers de Melun » (25-29 juin 1960) qui avaient précédé l’annonce du projet de l’Algérie algérienne par le général de Gaulle et la reprise des négociations, avant la visite de ce-dernier en Algérie pour expliquer son plan ayant suscité de vives manifestations de rejet.

En février 1961 ont eu lieu les négociations de Lucerne en Suisse lesquelles ont abouti à la reconnaissance par Charles de Gaulle du droit des Algériens à l’établissement de leur Etat, et ce, avant le début du premier round des négociations d’Evian, le 20 mai 1961, retardé en raison du rejet par le FLN de l’association d’autres parties aux négociations.

Cependant, les questions cruciales n’avaient pas été résolues, les deux parties n’étant pas parvenues à un accord concernant le dossier de cessez-le-feu, en raison de l’intransigeance de la partie française et sa détermination à porter atteinte à l’intégrité territoriale du pays.

Le film documentaire revient également sur les pourparlers de Lugrin en juillet 1961, suspendus en raison de la tentative française d’exclure le Sahara algérien des pourparlers, en le séparant du territoire algérien, et ce avant les réunions de Bâle et Les Rousses tenues en octobre de la même année, puis ceux de février 1962, dont les décisions ont été approuvées à la majorité par le Conseil national de la Révolution.

Ces rencontres étaient le prélude au deuxième round des négociations d’Evian (7-18 mars 1962), couronné par l’annonce de la signature des accords, l’application d’un cessez-le-feu, le début d’une période de transition, et l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination.

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