ECONOMIE

Appel à la création d »‘une instance tripartite permanente » de suivi de l’état de l’économie nationale

Le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem Marrakech a appelé à la création « d’une instance nationale tripartite », permanente et paritaire, regroupant le Gouvernement, le patronat et les travailleurs, chargée de la formulation de propositions réalistes applicables et favorables à la relance de l’économie nationale.

Lors d’une conférence de presse tenue au siège de la CAP, en marge de la réunion de son bureau national exécutif, M. Marrakech a souligné que cette instance sera chargée d’élaborer les différentes propositions et solutions à même de contribuer au traitement des dysfonctionnements émaillant l’économie nationale, et de trouver des solutions aux lacunes enregistrées dans divers secteurs.

« L’Algérie dispose de tous les moyens nécessaires à la réalisation d’un décollage économique régulier et réaliste », a-t-il fait savoir, précisant que « les entreprises algériennes sont tenues de participer au développement économique en faisant appel aux compétences nationales ».

Il a, dans ce sens, mis en avant le rôle des petites et moyennes entreprises (PME) dans la protection de l’économie nationale, à travers l’augmentation de leurs apports.

Le règlement des problématiques de l’économie nationale exige une recherche approfondie des causes à l’origine du retard accusé, en prenant le patronat comme un partenaire économique permanent, garantissant toutes les données de base aux entreprises et aux travailleurs à travers les différentes wilayas, a-t-il soutenu, notant que le « pays a franchi une étape qui requiert des solutions de terrain, des solutions réalistes, et
crédibles ».

La CAP assume son rôle dans la défense de l’économie nationale et appelle les autorités à accompagner les entreprises par des mesures administratives et financières l’habilitant à maintenir sa performance sur le marché, a
souligné M. Marrakech, précisant que le patronat est prêt à investir pour apporter une valeur ajoutée à la fois à l’économie nationale et à l’entreprise.

M. Marrakech a indiqué que les 286 décisions issues des précédentes réunions tripartites tenues ces cinq dernières années représentaient des engagements, arguant que 85% de ces décisions émanaient de propositions
formulées par la Confédération.Les propositions formulées par la CAP ont été prises en considération et concrétisées dans le plan d’action du Gouvernement, ce qui encourage, dit-t-il, »la Confédération à mettre en place les priorités du
développement selon la réalité économique du pays ».

Dans ce contexte, M. Marrakech a salué plusieurs décisions prises par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ainsi que les mesures figurant dans le plan d’action du Gouvernement, notamment celles liées à la
suppression de l’IRG pour les salaires de moins de 30.000Da, et la mise à profit des compétences nationales dans la mise en œuvre des projets de développement, au Sud en particulier.

Il a appelé également à la révision de la grille des salaires à travers le lancement d’une étude de la situation des employés dans les secteurs publics et privés.

La conjoncture économique actuelle nécessite davantage de travail sur le terrain et de temps, a-t-il souligné, ajoutant que « la solution pour l’économie algérienne réside en l’application des lois, la révision et l’amendement d’autres afin qu’elles puissent s’adapter aux mutations ».

Le président de la CAP a rappelé, dans ce sens, l’étude lancée par son organisme en 2018 en collaboration avec des experts allemands sur la réalité économique en Algérie horizon 2030, ajoutant que cette étude a été faite en deux ans et sanctionnée par nombre de recommandations sur les modalités permettant le règlement de certains problèmes qui pèsent sur l’économie nationale.

Dans le cadre de l’élargissement et du renforcement des expertises, la CAP a dépêché 20 délégations à l’étranger pour discuter du partenariat, de la coopération et de la formation.

Ces délégations ont négocié 14 accords potentiels avec des opérateurs turcs et 38 autres avec des pays européens
et asiatiques, a encore mis en avant M. Marrakech.

La Confédération s’est réunie mardi (hier) avec des propriétaires d’usines de transformation pour examiner l’éventualité de cesser l’importation des conserves et orienter l’excédent de production vers l’exportation, a indiqué M. Marrakech, ajoutant que l’Algérie produisait 120.000 tonnes / année de conserves pour une consommation nationale s’élevant à 80.000 tonnes / année.

Evoquant le programme de la CAP 2020/2024 dans plusieurs domaines relatifs à l’habitat, l’environnement, l’agriculture, le financement bancaire et bien d’autres secteurs, M. Marrakech a exprimé son rejet quant à certaines
mesures prises ce qui a eu des retombées négatives sur l’économie.

La CAP préfère s’orienter davantage vers le renforcement du produit local et l’intensification des investissements, a-t-il souligné.

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