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Conseil de la nation : le projet de loi sur les hydrocarbures requiert une étude plus profonde

Les membres du Conseil de la nation ont plaidé, dimanche à Alger, pour une étude « plus profonde » du projet de loi régissant des activités hydrocarbures à travers l’organisation de workshops et de tables rondes permettant un débat associant tous les acteurs et experts.
« L »étude de la teneur de la loi et l’examen des détails sensibles par des spécialistes permettront de mieux comprendre ce texte », ont affirmé les membres intervenant lors d’une séance consacrée à la présentation et au
débat du projet de loi régissant les activités hydrocarbures, présidée par Salah Goudjil, président du Conseil.
A ce propos, le sénateur du tiers présidentiel Ahmed Bouziane, a indiqué qu’il « revient aux spécialiste de discuter de telles questions délicates pour ne pas laisser de place aux critiques non fondés scientifiques », affirmant qu’il existe « de grandes compétences nationales à même de prendre en charge ce travail ».

Il a salué, par ailleurs, le maintien de la règle 51/49% et de la préemption dans ce projet de loi, ce qui garantit, a-t-il ajouté, la préservation des droits des entreprises nati onales et de la souveraineté nationale.
Pour sa part, le membre du Conseil Boujemaa Zeffane (FLN) a qualifié de « non fondées » les critiques et les réactions au sujet de ce projet de loi, mettant l’accent sur l’importance d’exploiter ces énergies pour assurer l’emploi notamment au profit des jeunes du Sud et des Hauts plateaux.

Mettant en avant l’impératif d’accorder la priorité dans l’emploi aux jeunes de ces régions, d’unifier les avantages entre les travailleurs de la Sonatrach et ceux des sociétés sous traitantes et de leur assurer la
formation pour leur permettre de développer leurs compétences, il a appelé à la programmation de projets de raccordement aux réseaux d’électricité et de gaz en faveur des populations de ces zones , outre l’élargissement des
exploitations agricoles.
Pour sa part, le sénateur Abdelkarim Korichi, a appelé à la clarification des concepts contenus dans certains articles à l’image de ceux relatifs aux ressources traditionnelles et techniques alternatives, soulignant l’importance de s’intéresser à l’énergie hydraulique.
M. Korichi a mis en garde contre les dangers de l’exploitation de certaines énergies non conventionnelles au nu du manque d’études à leur sujet, notamment pour les régions connaissant une activité pétrolière, rappelant, dans ce sens, le problème de « Haoud-Berkaoui » dans la wilaya de Ouargla.

Il a appelé, dans ce sillage, à développer les industries pétrolières « et à ne pas devenir des sociétés d’extraction du brut pour sa distribution à l’étranger ».
De son côté, le membre du parti du Front de Libération nationale (FLN) Mustapha Djeghdali, a mis l’accent sur l’impératif renforcement du contrôle sur les compagnies étrangères, notamment en matière d’utilisation de
produits chimiques et l’élimination des déchets qui en résultent, soulignant la nécessité de développer les régions à forte activité énergétique, et ce à travers la réalisation de centres sociaux et sportifs et la promotion de certains aspects de la vie, de la santé et de la science.
Pour sa part, le membre du parti du Rassemblement national démocratique (RND) Ali Djerbaa a estimé impératif que cette loi traite des différents types d’énergies nouvelles et propres et d’œuvrer à relancer l’attractivité
du domaine minier national à la lumière d’une situation internationale marquée par une rude concurrence, et ce à travers le renforcement de l’exploration de nouveaux gisements pétroliers.

A cette occasion, la Commission des affaires économiques et financières du Conseil de la Nation a affirmé, dans son rapport préliminaire sur le projet de loi régissant les activités des hydrocarbures, que l’examen du projet de
cette loi intervient dans une conjoncture économique et financière sensible, exigeant davantage de rationalité et de pragmatisme dans l’examen de ces dispositions et articles.
Le président de la commission a fait savoir, dans ce sens, que les capacités de production du pays et ses réserves de pétrole se trouvaient dans une situation « inconfortable », d’où l’impératif de mettre en place des
solutions urgentes à même de faire face à la stagnation ayant touché le secteur des hydrocarbures et d’aplanir les obstacles entravant son développement.

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