CULTURE

Inauguration de l’exposition photographique « H » à Alger

Une exposition de photographies rassemblant une  vingtaine de clichés revenant sur les lieux des essais nucléaires de la France coloniale dans le grand sud algérien au début des années 1960 a été inauguré mercredi  le 27 novembre 2019  à Alger par le photographe et musicien français Gregory Dargent.

Intitulée « H », cette exposition d’œuvres en argentique, explorant les

conséquences du choc entre les touareg et la fission atomique, est organisée par l’Agence algérienne pour le développement culturel (Aarc) à la villa Dar Abdeltif.

Réalisées en argentique, une technique accentuant le contraste entre l’ombre et la lumière avec un effet de radiation argenté, les photographies de Gregory Dargent montrent le quotidien des habitants des régions de Reggane (Adrar) et de In Ekker (Tamanrasset) où la vie a repris ses droits près de soixante ans après les explosions.

Une première partie des clichés montrent les habitants de ces régions pendant des célébrations populaires. Ils immortalisent aussi des tranches de la vie quotidienne des enfants et adultes dans leurs costumes traditionnels.

La plupart des modèles sont volontairement floutés ou plongés dans la pénombre par le photographe.

Explorant ces terres sahariennes, l’objectif de Gregory Dargent se focalise, dans la seconde partie de cette exposition, sur les grandes étendues et un au ciel poussiéreux, irradiés par une lumière crue, accentuée par la technique argentique pour évoquer l’explosion nucléaire.

La vie reprend ses droits dans les œuvres du photographe à travers les fêtes populaires, l’expression des visages d’enfants ou encore un jardin fleuri.

L’artiste qui a également décliné cette exposition en création musicale a choisi de l’intituler « H » pour suggérer le souffle aussi bien que « Hoggar », « Hiroshima » et « histoire » par laquelle ces mots commencent, explique Gregory Dargent. L’artiste avait publié un livre photos sorti en France en 2018.avec les même titre et clichés.

S’il s’est rendu au « Point zéro » des explosions, les conséquences de ces essais sur l’environnement et la population restent cependant absents des œuvres exposées, le photographe ayant « choisi d’aller à la rencontre de la population » qui vit toujours sur les lieux de ces essais nucléaires.

 

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