Des associations de la société civile et des partis politiques au Maroc ont mis en garde contre la poursuite, du gouvernement dit du « Patronat“, de sa politique d’appauvrissement et de famine, qui conduit le pays au chaos en ” fournissant une couverture et un terrain fertile pour la corruption, les pots-de-vin et le pillage des fonds publics », alors que la vague de protestations populaires mécontentes se poursuit sur la détérioration de la situation, qui est sur le point d’exploser à tout moment.
“Le gouvernement patronal et l’oligarchie financière nous conduisent vers l’abîme, ils ne cessent de fournir toutes les conditions pour le monopole et la rente, soutenir ceux qui possèdent la terre et la mer, accroître l’enrichissement des riches, appauvrir les pauvres et détruire la classe moyenne”, a déclaré Mohamed El Gheloussi, président de l’Instance nationale de protection des biens publics.
“Le gouvernement Akhannouch a pris des mesures fiscales et économiques qui transformeront la société en deux classes sociales, la classe des capitaux, des actifs commerciaux, de l’immobilier et des actions, et la classe des marginalisés et des exclus”, a déclaré El Gheloussi dans un poste Facebook.
Il a souligné que le gouvernement d’Akhannouch » s’emploie à fournir une couverture et un terrain fertile pour la corruption, les pots-de-vin et le pillage de l’argent public, en renforçant le lobby des hydrocarbures, de l’immobilier, des banques et des assurances pour absorber le sang des Marocains, d’une part, et en gelant les dossiers d’investigation sur la corruption et de pillage de l’argent public, d’une autre part, ce qui a permis les corrompus et les voleurs de l’argent public d’échapper aux sanctions, ce même gouvernement a gâté ces les bénéficiaires de la corruption de la rente, en mettant à leur disposition toutes les possibilités, ressources et capacités ”.
Selon M. El Gheloussi, le gouvernement “s’emploie à servir les hommes d’affaires, les courtiers du marché et le commerce, augmente les prix, frappe la subsistance quotidienne des Marocains et enfonce le clou dans le reste de ses gains, car il s’agit d’un gouvernement formé d’un mélange hybride et de ministres qui se sont retrouvés contre leur gré à exercer la politique”.
Nabil Benabdallah le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS) était sur la même tendance concernant le gouvernement du Maroc, alors qu’il estime qu’après une année du gouvernement Akhannouch “rien de nouveau sous le soleil, des mesures inhabituelles à un moment exceptionnel à tous points de vue”, et a rappelé que ces mesures “ne protègent pas le pouvoir d’achat des Marocains qui souffrent sous le poids des prix élevés, ni à revaloriser le tissu économique national et à le fortifier contre les chocs économiques”.
Benabdallah a appelé le gouvernement à faire face à la crise dont souffre le Maroc au lieu de la justifier, soulignant la nécessité de prendre des mesures pour faire face aux prix élevés dont souffrent les groupes vulnérables et la classe moyenne.
La sécurité alimentaire, énergétique et sanitaire reste également, selon M. Benabdallah ”une tâche qui doit être accélérée (mise en œuvre) en attendant la fin de la crise actuelle, qui risque de ne pas se terminer, ou d’être suivie d’autres crises plus graves ».
Benabdallah a souligné que la patience des Marocains s’épuise, à un moment où les gouvernements d’autres pays sont intervenus afin de réduire les prix afin de protéger leur population et de protéger les marchés intérieurs.
