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Message du président de la République à Guterres: les principales priorités de l’Algérie définies

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a adressé un message au Secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres, suite à l’élection de l’Algérie en qualité de membre non-permanent au Conseil de sécurité, dans lequel il a défini les grandes lignes des principales priorités de l’Algérie au sein de cet organe, reposant sur les principes suprêmes de sa politique extérieure.

Dans son message à Guterres, le Président Tebboune a souligné que l’élection de l’Algérie en qualité de membre non-permanent au Conseil de sécurité, principal organe de l’ONU, pour la période 2024-2025, « confère à notre pays une responsabilité particulière consistant à participer au processus de prise de décision visant à renforcer la paix et la sécurité internationales ».

« Ainsi, l’Algérie se verra accorder une nouvelle opportunité, après avoir présidé la Ligue arabe avec succès, pour réaffirmer les principes et idéaux de sa politique extérieure, et partager sa vision concernant les questions inscrites à l’ordre du jour international du Conseil de sécurité, en se référant à son précieux legs historique », a expliqué le président de la République.

Rappelant que le respect des principes et idéaux de la Charte des Nations Unies « occupe une place centrale dans la doctrine de la politique extérieure algérienne », le Président Tebboune a assuré que « l’Algérie, guidée par ses principes enracinés dans son histoire et puisés de sa Glorieuse révolution, ne ménagera aucun effort pour contribuer, de manière dynamique et de concert avec l’ensemble des Etats membres, à la consolidation et à la consécration des principes et valeurs sacrés de la Charte des Nations Unies, et à la réalisation des nobles objectifs pour lesquels cette organisation a été créée ».

Le Président Tebboune a rappelé, dans ce cadre, que « l’Algérie n’a eu de cesse d’exprimer son attachement aux vertus du multilatéralisme, plaçant le respect des règles et des principes de la Charte des Nations Unies et du droit international au centre de sa vision, en tête desquels le droit des peuples à l’autodétermination ».

« L’Algérie a de tout temps œuvré au renforcement de la coopération et de l’amitié entre les pays aux niveaux régional, continental et international, et à la consolidation du principe du règlement pacifique des conflits », a-t-il ajouté, relevant que cela lui a permis de « contribuer aux efforts internationaux pour la résolution de nombreuses crises régionales et internationales par le dialogue et la médiation pacifiques ».

Il a rappelé, à ce titre, la médiation menée par l’Algérie au Mali qui a été couronnée par la signature de l’Accord de paix et de réconciliation, issu du processus d’Alger, qui préside encore le Comité de suivi et de mise en œuvre.

Passant en revue les grandes lignes de ses principales priorités au Conseil de sécurité, le président de la République a souligné que l’Algérie qui aspire à contribuer au travail du Conseil, « est déterminée à focaliser ses efforts sur le renforcement de la paix et de la sécurité internationales, le soutien d’un multilatéralisme renouvelé, la consolidation des principaux partenariats, la promotion des principes et valeurs du non-alignement et la poursuite de la lutte contre le terrorisme, outre la participation de la femme et des jeunes à tous ces efforts internationaux ».

Et d’ajouter que « l’Algérie veillera également à porter la voix des pays arabes et africains et à assurer la défense des intérêts stratégiques communs sur les différentes questions relevant des compétences du Conseil de sécurité, notamment la question palestinienne ».

« L’Algérie s’engage aussi à adhérer pleinement à la démarche africaine visant à faire de l’Afrique un continent pacifique, s’orientant ainsi de façon sûre et déterminée vers la réalisation de ses objectifs de développement et d’intégration, fort de ses valeurs en tant qu’acteur essentiel dans les développements favorables à la construction de l’avenir de l’humanité », a soutenu le Président Tebboune, arguant que « c’est sur cette base qu’a été adopté le principe +des solutions africaines aux problèmes africains+ motivé par la volonté clairement affichée par le Continent pour faire taire les armes et concourir au règlement de plusieurs crises et conflits en Afrique ».

« Consciente de la relation dialectique entre la paix et le développement, l’Algérie a lancé, par le biais de son Agence de coopération internationale pour la solidarité et le développement, des projets de développement dans certains pays africains, des projets ciblant principalement la santé, l’enseignement et l’eau », a-t-il encore rappelé, soulignant, dans ce cadre, « l’affectation d’une enveloppe financière d’un (1) milliard USD ».

Par ailleurs, le président de la République a évoqué le renforcement des partenariats stratégiques entre l’ONU et les organisations régionales et sous régionales conformément au Chapitre VIII de la Charte onusienne, en ce qu’il constitue « l’un des principaux objectifs de l’Algérie dans le système des Nations Unies ».

Ces partenariats, a-t-il soutenu, « en sus de prévenir la survenance des conflits et de concourir au maintien de la paix », sont « nécessaires à la réalisation du développement durable ».

L’Algérie plaide, a poursuivi M. Tebboune, pour « le renforcement du partenariat entre l’Union africaine et l’ONU pour un avenir meilleur pour l’Afrique et l’Humanité », rappelant à ce titre que « l’Algérie, dans le cadre du renforcement d’une plus grande et meilleure coopération entre l’ONU et l’UA, abrite depuis 2013 dans la ville d’Oran les assises de haut niveau de la Conférence sur la paix et la sécurité (processus d’Oran) ».

Le Président Tebboune a tenu à réaffirmer que l’Algérie demeure « profondément attachée au principe de non-alignement et au respect de son indépendance et de ses décisions souveraines », faisant remarquer que « la pertinence et le bien-fondé de cette position de principe ont été démontrés par les développements en cours sur la scène internationale, caractérisée par une redéfinition des relations internationales ».

Tous les pays membres sont ainsi appelés « à renouveler leur engagement envers le Mouvement et à multiplier les efforts en vue de redynamiser leur rôle dans le rééquilibrage des relations internationales », a affirmé le président de la République.

Dans un autre contexte et en sa qualité de coordinateur de l’UA en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, l’Algérie « continuera à partager sa longue expérience attestée et reconnue dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Une expérience qui constituera une partie intégrante de l’action de l’Algérie au sein du Conseil de sécurité dans l’objectif de contribuer aux efforts déployés dans ce domaine et de renforcer la coopération et la coordination ».

« Tels seront les grands axes et les priorités de l’Algérie au sein du Conseil de sécurité, lesquels reposent sur les principes et valeurs suprêmes de sa politique extérieure, ancrée dans son histoire de lutte et sa Glorieuse Guerre de libération », a indiqué le président Tebboune dans son message à M. Guterres.

« Mon pays réussira, sans l’ombre d’un doute, à la faveur de sa vision et de ses principes fondamentaux, à contribuer efficacement et activement, en accord avec tous les Etats membres du Conseil de sécurité de l’ONU, au renforcement et à la promotion de la paix et de la sécurité internationales », a-t-il assuré.

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